Description
Plus d’un demi-siècle après l’indépendance du Congo, il est nécessaire de questionner l’histoire coloniale qui lie le Congo et la Belgique, de déconstruire les récits nationaux et la version officielle de l’histoire. Notre politique mémorielle interpelle. La place et la visibilité des symboles coloniaux dans l’espace public posent question. Aucun discours critique n’est posé sur ces symboles, comme par exemple l’apposition d’une plaque explicative sous les statues, stèles ou encore noms de rues qui font référence au passé colonial de la Belgique.
C’est pourquoi Présence et Action Culturelles, mouvement d’éducation permanente, a développé une version du jeu de la ficelle interrogeant la relation entre la Belgique et le Congo, à travers l’exploitation des ressources et des populations de ce vaste pays. Pour ce faire, cet outil pédagogique prend pour point de départ un objet familier : le téléphone portable. Il questionne les liens particuliers de cet objet avec les filières d’extraction et d’exportation des minerais qui rendent possible sa fabrication depuis le Congo. Il interroge le rôle joué par des entreprises belges dans sa fabrication et leurs liens avec l’histoire coloniale : leur activité industrielle affecte-t-elle la réalité des travailleur·euses sur le sol congolais et belge ? La propagande coloniale justifie-t-elle, sur base de théories racistes, l’exploitation des travailleur·euses congolais·es ? Affecte-t-elle encore le sort des travailleur·euses d’origine congolaise sur le marché du travail en Belgique ? Existe-t-il des liens entre les conflits ethniques à l’Est du Congo et la fabrication du téléphone portable ? En quoi les mouvements migratoires peuvent-ils être compris à la lueur de ces conflits et enjeux économiques ? Pourquoi connaissons-nous aussi mal notre histoire coloniale ?
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