Description

Dans la Communauté française de Belgique, l’éducation permanente a un sens bien particulier, elle ne s’assimile pas simplement à l’idée de Formations d’adultes. Elle plonge ses racines dans l’histoire. Une histoire sociale venue du plus profond des luttes des deux grands mouvements ouvriers chrétien et socialiste préoccupés, dès l’origine, de l’émancipation culturelle, autant qu’économique et sociale.

Cette histoire a abouti à deux conquêtes législatives, l’Arrêté de 1921 et le Décret de 1976, par lesquels la formation au sens critique et l’importance d’une formation nourrie par l’action collective sont reconnus. Cette reconnaissance n’est pas qu’individuelle : elle reconnaît les associations du mouvement qui organisent l’Education permanente, et surtout celles qui el font avec et par les milieux populaires.

C’est donc d’une grande conquête qu’il s’agit. Mais d’une conquête fragilisée… en péril. La crise des valeurs sur lesquelles s’est fondée l’Education permanente, articulée aux incertitudes qui pèsent sur le financement de ces organisations, interpelle tous ceux qui croient encore en la capacité du mouvement associatif à répondre aux besoins d’une population qui revendique toujours plus de démocratie et de transparence dans les institutions.